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Une analyse approfondie des opérations d’assassinat menées par Israël à l’encontre des hauts dirigeants du Hezbollah, en particulier son secrétaire général, Hassan Nasrallah, révèle que ces actions reposent sur des renseignements extrêmement précis, avec un taux d’échec quasi nul. À titre d’exemple, Ali Karaki, visé dans la banlieue sud quelques jours avant la tentative d’assassinat contre le chef du mouvement pro-iranien, a succombé à ses côtés.

Israël a également utilisé des drones pour cibler des membres et responsables du Hezbollah, qu’ils soient à bord de véhicules, sur des motos, ou même à l’intérieur de bâtiments, lorsque les informations fournies par les services de renseignement montraient que l’emploi des drones assurerait le succès de l’opération.

En outre, pour atteindre ses objectifs, Israël a recouru à des avions de guerre sophistiqués dans le cadre d’opérations d’assassinat ciblant des personnalités de premier plan, tant en termes de leadership ou de capacités militaires. Ces avions et drones, équipés de missiles de précision et dotés d’une forte puissance destructrice, ont été utilisés lors de quatre assassinats majeurs, à savoir ceux de Saleh al-Arouri, un dirigeant du Hamas, Fouad Chokr, le commandant militaire du Hezbollah, le commandement de la force Al-Radwan, ainsi que lors de l’assassinat de Hassan Nasrallah.

Lors de l’opération d’assassinat visant Hassan Nasrallah, les Israéliens ont diffusé des images et des vidéos montrant l’escadron des F-15 ayant pris part à l’attaque, composé de 8 à 10 appareils. Selon les images, chaque avion était équipé de 6 à 8 missiles MK84 avancés, pesant chacun 900 kg.

Ces éléments corroborent les informations relayées par plusieurs médias, selon lesquelles le nombre total de bombes larguées sur le site où se trouvait Nasrallah pourrait avoir atteint les 80. Les témoins du raid ou ceux qui ont entendu les explosions ont confirmé qu’une frappe d’une telle envergure n’avait pas eu lieu depuis le début de la guerre le 8 octobre, témoignant de l’importance de la cible.

Les Israéliens voulaient s’assurer que le leader du Hezbollah n’avait aucune chance de survivre à l’attaque, à moins qu’il n’ait pu quitter les lieux avant son déclenchement.

Toutefois, il semble que les renseignements recueillis par Israël au cours de l’opération aient confirmé que le secrétaire général du Hezbollah était toujours sur place. Un expert militaire souligne que si les Israéliens avaient eu le moindre doute concernant son départ, ils auraient immédiatement rappelé leurs avions à la base. Pour eux, échouer à éliminer leur cible est bien plus coûteux que d’annuler l’opération dans son intégralité.