Dans les milieux juridiques constitutionnels, on précise qu’avec la mise en avant du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, en tant que présidentiable, il est nécessaire de rappeler qu’un amendement de la Constitution sera nécessaire en cas d’une entente autour de sa personne. Car, pour qu’un fonctionnaire puisse accéder à la magistrature suprême ou même au Parlement, il doit présenter sa démission six mois avant la date de l’élection d’un nouveau chef de l’État. Or cette échéance est prévue pour octobre et aucune session parlementaire ordinaire n’est prévue d’ici là.

Dans ces milieux, on souligne que si un président n’est pas élu dans les délais impartis, soit avant le 31 octobre, les chances du général Aoun d’accéder à la présidence augmenteront. À savoir qu’au cas où une vacance présidentielle viendrait à se produire, les délais constitutionnels ne seront plus de mise, et ce selon une jurisprudence de l’ancien ministre de la Justice Bahige Tabbara, datée de 2008, avant l’élection de l’ancien commandant en chef de l’armée Michel Sleiman à la tête de l’État. À préciser que ce dernier avait été élu sans que la Constitution ne soit amendée. Ce scénario risque-t-il de se répéter?