Suite à l’explosion d’un dépôt d’armes et de munitions du Hamas dans le camp palestinien de Borj el-Chemali, à l’est de Tyr (Liban-Sud), la justice a ouvert une enquête, chargeant les services de sécurité de réunir les informations relatives à cet incident. Des sources officielles basées au Liban-Sud affirment que des membres du Hezbollah ont immédiatement mis en place un cordon de sécurité autour du lieu de l’incident après l’explosion, empêchant toute accès, comme le 4 août 2020, lors de l’explosion du port de Beyrouth. L’armée a quant à elle bouclé le périmètre de l’incident. Les milieux judiciaires attendent le rapport de la commission de sécurité du camp ainsi que les informations dont dispose le Hezbollah pour agir en conséquence. Il n’y aura donc pas d’enquête et le dossier sera clôturé sur la base du rapport sécuritaire de la commission palestinienne. De même, aucune enquête ne sera ouverte au sujet des échauffourées qui ont éclaté lors des obsèques du cadre du Hamas qui a péri dans l’explosion, faisant des morts et des blessés. Les obsèques des victimes de ces affrontements ont eu lieu mardi à Saïda plutôt qu’au cimetière du camp de Borj el-Chemali " pour éviter une reprise des clashes ". Il convient de signaler que les institutions étatiques au Liban-Sud fonctionnent au gré des directives d’un responsable du Hezbollah. L’enquête locale sur l’assassinat de Lokman Slim, dans la nuit du 3 au 4 février 2021, n’a pas vraiment progressé, à titre d’exemple.