Une guerre de l’ombre oppose le président de la Chambre Nabih Berry au mandat Aoun, et plus spécifiquement au chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Entre les deux hommes, il y a certes déjà le dossier épineux du juge Bitar – le président de la Chambre accuse en effet des " shadow makers " de manipuler l’enquête et le magistrat à leurs fins. Mais le blocage des réunions du Conseil des ministres serait en partie dû à la question de la nomination des autorités de régulation, qui était prévue à l’ordre du jour et sur laquelle M. Berry n’a pas été consulté au préalable. Il faut ajouter à cela la campagne menée par M. Bassil contre le mouvement Amal plus largement. Le président de la République a réagi à ce blocage en paralysant à son tour l’action de la Chambre des députés, à travers son refus de signer le décret relatif à l’ouverture d’une session extraordinaire début 2022.