Selon des sources politiques qui suivent de près le dossier de la présidentielle libanaise, il ne faut pas sous-estimer l’impact de la situation en Iran sur le blocage actuel. L’appui de la France au soulèvement populaire contre le régime de la République islamique a jeté un froid sur les rapports entre Paris et Téhéran, qui se concertaient sur ce dossier, surtout que le président Emmanuel Macron a accueilli à l’Élysée une délégation représentant les protestataires et que Paris condamne régulièrement la répression des manifestations en Iran et les atteintes aux droits de l’homme.

Parallèlement, l’Union européenne a imposé des sanctions à plusieurs personnalités iraniennes, jugées responsables de violations des droits de l’homme. Irrité par cette succession d’événements, Téhéran a réduit au minimum ses contacts avec Paris et le Hezbollah lui a emboîté le pas, ce qui a eu pour effet de compliquer la présidentielle libanaise. Mais malgré cela, de sources bien informées, on n’exclut pas des contacts français avec les parties politiques locales, à la veille du sommet entre Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden, jeudi.