Le projet de loi relatif au relèvement de l’âge du départ à la retraite des fonctionnaires ayant rang de directeurs généraux, de 64 à 68 ans à l’instar des magistrats, est remis de nouveau sur le tapis, après avoir été écarté par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour diverses raisons. Nombre de directeurs doivent en effet prendre leur retraite, mais il est impossible de leur nommer des successeurs en raison du vide présidentiel et des différends au sein du gouvernement ainsi que parmi les acteurs politiques. D’ailleurs, l’on craint une répétition du scénario du ministère de la Défense lors de la nomination de deux officiers pour le poste d’inspecteur général militaire, le premier nommé par le ministre de la Défense et le second par le commandant en chef de l’armée. A l’évidence, il s’agit d’un acte strictement politique visant le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, dont les chances d’accéder à la présidence sont de plus en plus élevées, affirment des milieux politiques bien informés. Selon ces sources, certains responsables œuvrent pour le règlement de cette affaire, de peur que la seule institution qui fonctionne encore normalement ne soit affectée.