Des milieux du Groupe international de soutien au Liban se demandent quand les responsables libanais décideront de sauver leur pays à travers la mise en place d’une instance de dialogue national sous la présidence du chef de l’Etat pour discuter des différents dossiers et mettre en place une stratégie défensive. Un diplomate rappelle dans ce cadre que le président de la République Michel Aoun s’était engagé après les législatives de 2018 à l’élaboration d’une telle stratégie et que le premier gouvernement postélections aurait dû correspondre aux résultats de cette initiative. Le mandat Aoun prend fin dans moins d’un an et ce dernier n’a toujours pas effectué de démarche dans ce sens. Cela n’est du reste guère étonnant, note une source libanaise souverainiste, selon qui l’une des conditions posées par le Hezbollah à M. Aoun en échange de son accession à la présidence de la République était de jeter aux oubliettes aussi bien la stratégie défensive que l’idée d’une instance de dialogue national.