Dans une démarche pour le moins provocatrice, le Hezbollah a affiché les portraits des responsables des Gardiens de la révolution iranienne Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, en commémoration de leur assassinat à Bagdad, en guise d’accueil aux expatriés sur l’autoroute de l’aéroport de Beyrouth à la veille des fêtes de fin d’année. Simple hommage à des supérieurs hiérarchiques tombés sur le champ de bataille et glorifiés en héros ? Occasion de rappeler à la communauté internationale qui gouverne réellement le Liban dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien en cours à Vienne ? Ou volonté de rafraichir la mémoire des Libanais sur l’origine et l’identité de celui qui préside à leur destinée. Bienvenue au royaume de la wilayet el-faqih…

Quoi qu’il en soit, la manoeuvre a suscité un vaste mouvement de mécontentement, d’autant qu’il s’agit de de personnalités étrangères. Certains députés du camp souverainiste ont décidé de demander au gouvernement de retirer tous les portraits et les statues de personnalités qui ne sont pas libanaises et d’adresser une question dans ce sens au gouvernement Mikati, d’autant que la route de l’aéroport est déjà jonchée de portraits de responsables du Hezbollah tués en Syrie, en Irak et au Yémen. À ce titre, une décision prise après la guerre de 1975 interdit l’affichage de portraits de personnalités libanaises et non libanaises et il serait grand temps de la mettre en œuvre, soulignent ces députés.

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