L’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui se trouve actuellement à Abou Dhabi, entreprend une série de rencontres loin des feux des projecteurs avec certains de ses collaborateurs et conseillers suite à la convocation du collège électoral. Contrairement aux informations diverses qui circulent depuis quelques jours, M. Hariri n’a pas tranché concernant sa participation aux prochaines législatives. Il ne le fera qu’à la veille de la clôture des délais de dépôt des candidatures, selon des sources proches du dossier. Le chef du courant du Futur, qui doit regagner Beyrouth en mars prochain, maintient délibérément le flou sur sa candidature dans le but de créer un électrochoc au sein de la rue sunnite et de son parti. Il devrait faire appel dans ce cadre à de nouvelles figures et pourrait conclure des alliances avec le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises, le mouvement Amal et les Marada – mais il n’y a aucune possibilité qu’il tende la main au Courant patriotique libre. M. Hariri a par ailleurs un autre dossier à résoudre: celui de ses relations avec le cercle des anciens présidents du Conseil, sujette à des turbulences ces derniers temps, ainsi que le peu d’enthousiasme de ces derniers à se porter candidats au prochain scrutin.