Le rapprochement saoudo-iranien a été généralement bien accueilli dans les pays du Moyen-Orient (à l’exception d’Israël) où l’on considère qu’il pourrait contribuer à régler les crises dans la région, principalement au Yémen, mais aussi en Syrie et au Liban.

Des observateurs ont cependant constaté qu’en rapportant l’annonce saoudo-iranienne d’un rétablissement des rapports diplomatiques entre Riyad et Téhéran, les médias iraniens ont passé sous silence deux paragraphes.

Dans le premier, les deux États s’engagent à " respecter mutuellement leur souveraineté et à ne pas interférer dans leurs affaires intérieures respectives ".

Dans le second, ils soulignent leur " volonté de déployer tous les efforts pour renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales ".

Les médias iraniens se sont concentrés sur le seul rétablissement des relations diplomatiques, présentés comme étant l’événement.

Cette omission a suscité des interrogations dans certains milieux diplomatiques où l’on s’est cependant abstenu de s’y attarder, en attendant de voir l’évolution du processus qui doit déboucher d’ici à deux mois sur un échange d’ambassadeurs entre les deux pays.

Dans ces mêmes milieux, on mise en outre sur le rôle de la Chine qui a parrainé l’entente et qui garantit la bonne application de ses clauses.