Des milieux politiques proches de la banlieue sud révèlent quelques-uns des résultats de la longue réunion dans la nuit de dimanche à lundi entre le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil, et le responsable de la liaison et de la coordination au sein du Hezbollah, Wafic Safa. Les responsables des deux partis se sont mis d’accord sur la nécessité d’effectuer une percée dans le mur du blocage institutionnel actuel, notamment en ce qui concerne la paralysie du Conseil des ministres. Le Hezbollah a été rassuré par son allié sur l’engagement du président Aoun et du CPL à maintenir l’accord de Mar Mikhaël. C’est ce qui explique le ton modéré du discours à la nation du président de la République Michel Aoun, qui est resté dans le cadre convenu entre les deux formations, contrairement au climat entretenu par le CPL lui-même avant l’allocution.

Selon les sources précitées, le dossier du blocage gouvernemental serait donc réglé au début de l’année, après les allocutions de M. Bassil le 2 janvier et du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à l’occasion de la première commémoration de l’assassinat à Bagdad du chef de la Brigade al-Qods des Pasdaran, le général iranien Qassem Soleimani. Les retombées négatives du blocage institutionnel ont en effet touché aussi les milieux du parti chiite, une véritable problématique pour le Hezbollah à quelques mois des élections législatives, à l’heure où il se considère, qui plus est, comme faisant l’objet d’une campagne locale et internationale tous azimuts.