Des sources cléricales bien informées confient qu’une éventuelle visite du pape François au Liban, 25 ans après celle de Jean-Paul II et 15 ans après celle de Benoît XVI, se ferait à la demande de Beyrouth, une invitation libanaise ayant été transmise dans ce sens au souverain pontife par les soins de l’ambassadeur du Liban auprès du Saint-Siège, Farid Elias el-Khazen, ancien député du Courant patriotique libre et proche du président de la République, Michel Aoun. De nombreux observateurs s’interrogent sur le timing politique d’une telle démarche libanaise en 2022, année d’élections législatives et présidentielle, sans négliger l’importance que revêt une telle visite pour le pays dans un contexte de crise existentielle, le Liban faisant partie de ces " tragédies oubliées " par la communauté internationale, comme l’a dit François lui-même dans sa bénédiction urbi et orbi du 25 décembre au Vatican.