Dans la perspective des prochaines négociations entre le gouvernement libanais et le Fonds monétaire international en vue de l’octroi d’une aide financière au Liban, le FMI aurait suggéré en marge des discussions préliminaires de réduire de 30 % le volume de l’administration publique. On sait qu’à la veille des élections législatives de 2018, et pour des raisons clientélistes évidentes, le Parlement avait approuvé une nouvelle échelle des salaires pour les fonctions du secteur public.

Ce vote était intervenu en dépit de la mise en garde du gouverneur de la Banque du Liban qui avait attiré l’attention des responsables sur les graves retombées d’une telle échelle des salaires sur l’équilibre du Trésor, suggérant que les augmentations soient étalées sur trois ans afin d’en éviter les conséquences néfastes. Les principaux pôles parlementaires avaient passé outre à la mise en garde de la BDL et des organismes économiques.

L’approbation de la nouvelle échelle des salaires avait toutefois été assortie d’une condition : la suspension de l’embauche dans les administrations publiques. Il s’est toutefois avéré que cette clause n’a pas été respectée, certaines parties influentes ayant nommé dans l’administration plus de 5300 nouveaux fonctionnaires pour des emplois fictifs. Face à ce dérapage, le FMI suggère aujourd’hui une réduction de 30 % du nombre de fonctionnaires afin de réduire le déficit du Trésor.

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