Les milieux politiques de l’opposition critiquent l’insistance du régime à nommer une "Commission de lutte contre la corruption", affirmant qu’il s’agit là d’une supercherie. Ces milieux se demandent pourquoi le pouvoir n’a pas pris plutôt l’initiative de mettre en œuvre les rapports de l’Inspection centrale et des autres organes de contrôle, restés lettre morte.

Le président Michel Aoun avait initié au début de son mandat la création d’un ministère d’Etat pour la lutte contre la corruption. Or le ministre d’Etat qui avait alors été désigné à cet effet, Nicolas Tuéni, avait déclaré sans détours que " l’objectif de la création de ce ministère est de sensibiliser la population contre la corruption, le ministère n’ayant pas vocation d’enquêter et n’étant pas doté d’un pouvoir exécutif ou judiciaire sur ce plan ".

Un député de l’opposition se demande dans ce cadre quelle pourrait être la mission d’une Commission pour la lutte contre la corruption si le ministère d’Etat qui avait été formé à ce sujet avait pour seule mission un travail de sensibilisation et non la lutte contre la corruption.