Selon certaines sources généralement bien informées, la communication entre les responsables du Courant patriotique libre (CPL) et le Hezbollah est interrompue depuis un certain temps en raison d’un désaccord portant sur un certain nombre de questions en rapport avec différents aspects de la crise actuelle dans le pays.

Ce malaise persiste en dépit de la "réponse calme et positive" du Hezbollah aux attaques du chef du CPL, Gebran Bassil. Ce dernier a affirmé récemment que "le désaccord est profond" entre les deux partis et qu’un "retour en arrière ne sera pas suffisant pour y remédier, d’autant que l’accord de Mar Mikhael n’a pas réussi à construire un État".

Dans l’allocution qu’il a prononcée il y a quelques jours devant le corps diplomatique, le président Michel Aoun a adressé une pique au Hezbollah en déclarant " espérer que les positions de certains pays soient similaires à celles du Liban, de manière à ne pas utiliser le pays comme théâtre pour régler leurs comptes ou leurs conflits régionaux, ni soutenir une faction au détriment des autres factions, mais à traiter les Libanais sur un même pied d’égalité et sans discrimination ". Cette position a été perçue comme un message clair à l’adresse du Hezbollah et de l’Iran.