Le député Oussama Saad a organisé récemment un dîner en l’honneur des deux évêques maronite et grec-catholique de Saïda, NN.SS. Maroun Ammar et Élie Haddad, en sa résidence dans cette ville.

Un geste qui n’a rien de mondain, après le retrait du leader sunnite Saad Hariri et son parti politique, le Courant du futur, de la vie politique et parlementaire, puisque son objectif principal est de barrer la voie devant une progression des mouvements fondamentalistes à Saïda et de consolider la cohésion nationale et communautaire dans cette ville et ses rapports avec son environnement, pour empêcher qu’elle ne soit exploitée au service d’agendas externes.

En d’autres termes, Oussama Saad veut empêcher autant le Hezbollah que les mouvements fondamentalistes sunnites de combler à Saïda le vide laissé par le retrait haririen. Le député, qui était pourtant proche de la formation pro-iranienne, est devenu depuis octobre 2019 un des principaux détracteurs de sa politique qu’il considère responsable de l’effondrement dans lequel le pays est plongé. Le parlementaire, qui est candidat à sa propre succession à la Chambre, a d’ailleurs boycotté les cérémonies organisées par le Hezbollah à la mémoire du commandant des forces al-Qods au sein des Pasdaran iraniens, Kassem Soleimani, tué dans un raid américain, et de son chef militaire tué en Syrie, Imad Moghniyé, ce qui avait irrité la formation de Hassan Nasrallah.

Oussama Saad envisage de se présenter seul aux législatives de mai 2022 sur une liste composée de figures de l’opposition au pouvoir et à la classe politique.