Dans les milieux diplomatiques français, on indique que le président Emmanuel Macron entend, s’il est élu au second tour de la présidentielle, réactiver le rôle de la France en faveur du Liban. Il prévoit dans ce cadre une relance d’initiatives censées aider le Liban à atténuer l’impact de la crise qui ne fait que s’envenimer.

Ces initiatives, indique-t-on de mêmes sources, seront lancées à travers la cellule de crise formée à l’Élysée, dont la composition reste la même en dépit du départ à la retraite de deux de ses principaux membres, les ambassadeurs Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieure, et Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du président Macron.

La cellule de crise devrait s’activer rapidement une fois le fonds commun franco-saoudien d’aide au peuple libanais mis en place. Selon ces mêmes milieux, une équipe technique devrait se rendre parallèlement au Liban afin de suivre les négociations de Beyrouth avec le FMI ainsi que le déblocage des fonds d’aide aux Libanais.

De sources diplomatiques occidentales, on pense que le fonds franco-saoudien sera mis en place après les élections libanaises et que son lancement aura lieu en présence de responsables français et saoudiens qui se rendront à Beyrouth pour l’occasion. Riyad et Paris, indique-t-on de mêmes sources, se sont entendus sur une feuille de route pour le travail de leur fonds commun. Le financement est ainsi essentiellement prévu pour les secteurs de la santé et de l’éducation et pour assurer la sécurité alimentaire.

La France aurait rassuré Riyad et les Émirats arabes unis, qui participeraient aussi au fonds d’aide, sur le fait qu’elle surveillera directement les dépenses à travers son équipe technique, pour s’assurer que l’argent sera bien employé. Celui-ci sera octroyé à des ONG et au secteur privé et ne passera donc pas par les canaux officiels, la communauté internationale n’ayant pas confiance dans les autorités libanaises dont la corruption est pointée du doigt.