​​​​​​​Les cercles parlementaires des Forces Libanaises confirment que les nouveaux députés du parti ne voteront pas pour une reconduction de Nabih Berry à la tête du Parlement.

Les FL poursuivent leurs contacts avec d’autres forces politiques afin de s’entendre sur une nouvelle figure parlementaire pour la présidence de la Chambre. En 2018, les FL et les Kataëb s’étaient abstenus de voter pour le chef d’Amal. Leurs députés avaient déposé des bulletins blancs dans l’urne. Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, à qui la question a été posée au cours d’une interview, a également écarté l’éventualité d’un vote pour le retour de Nabih Berry au perchoir. Il a expliqué qu’en 2018, les députés de son parti ne lui avaient pas accordé leurs voix parce que M. Berry s’était exprimé contre l’élection du fondateur du CPL, Michel Aoun, à la tête de la République. "Il semble que rien n’ait changé depuis et nous resterons sur notre position", a commenté M. Bassil.

La position des deux formations chrétiennes reste de principe, car, à moins qu’un grand bloc parlementaire ne se forme contre la reconduction de Nabih Berry à la présidence de la Chambre, ce dernier est pratiquement assuré de son retour au perchoir.

On verrait mal Walid Joumblatt ou les sunnites proches de Saad Hariri s’opposer à Nabih Berry, sans compter que les 27 chiites qui accèderont au Parlement seront issus des listes du tandem Amal-Hezbollah.

Et cela, Gebran Bassil l’aura compris puisqu’il concentre sa bataille sur la vice-présidence de la Chambre attribuée à un grec-orthodoxe. Le chef du CPL est tout aussi hostile à la reconduction d’Elie Ferzli, proche de Nabih Berry, à ce poste qu’il souhaite confier à Elias Bou Saab, candidat du CPL au siège grec-orthodoxe du Metn.

Gebran Bassil aurait déjà demandé à Elias Bou Saab d’affûter ses armes.

Les analystes de cette situation s’interrogent: Si ces partis politiques ne votent pas pour M. Berry, pour qui voteront-ils sachant que, selon des sources proches du tandem chiite, les 27 députés chiites nominés font partie du tandem Amal-Hezbollah. Par conséquent, la seule manière de s’opposer à la nomination de Berry serait à travers des changements d’allégeance dans les listes électorales. Gebran Bassil cherche désormais à lancer une bataille pour la nomination d’un nouveau chef du Parlement, car il refuse également le retour de Elie Ferzli comme vice-président de la Chambre. Le chef du CPL s’en est remis au député Elias Bou Saab pour que celui-ci commence

à mener au plus tôt ses contacts. Y aurait-il un front unifié des députés souverains et ceux de la société civile soutenant la position de M. Bassil? Est-ce que Saad Hariri et Walid Joumblatt accepteront de voter contre le retour de Nabih Berry? Et que pense le Hezbollah de la position de Bassil à ce sujet?

 

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