La réunion de l’Association des banques (ABL), la semaine dernière, avec le Premier ministre Najib Mikati n’a pas été fructueuse. Elle a même été négative. L’atmosphère qui y a prévalu était alourdie par des discussions âpres et des objections, entre autres, sur le projet de contrôle des capitaux, le plan de relance économique, la restructuration du secteur bancaire et le secret bancaire.

La délégation a estimé que les mesures prises dans ce cadre par le gouvernement ciblaient exclusivement les banques en leur faisant assumer la responsabilité de la crise. Selon des informations obtenues, des membres de l’ABL envisagent de présenter devant l’Assemblée générale une proposition qui consiste à porter plainte contre l’Etat pour avoir déclenché la faillite du secteur. D’autres comptent proposer la création d’un Fonds souverain pour la gestion des actifs de l’Etat afin d’éponger la dette publique et assurer la solvabilité des banques. A ce sujet, il est intéressant de relever que 30% des terrains libanais appartiennent à l’Etat, ce qui fait qu’il sera possible de les exploiter, une fois qu’ils seront recensés. Et pour cause: de nombreux Libanais ont mis la main sur de vastes terrains publics et domaniaux et les ont enregistrés en leurs noms.