La machine électorale du Hezbollah est confrontée dans les régions chiites au Liban-Sud et à Baalbeck à une forte contestation, qui se traduit sur le terrain par le refus des communautés locales de recevoir les candidats du parti pro-iranien, dont certains ont vu leurs portraits arrachés, ou encore par le rejet des paniers alimentaires et des aides "électorales" faites avec la promesse de s’occuper, au sein du nouveau Parlement, des projets de développement dans ces régions défavorisées et longtemps négligées par l’État.

Or lors d’un meeting électoral, certains électeurs ont annoncé ouvertement à un candidat du Hezbollah qu’ils accorderont leur voix aux candidats issus de la société civile. Ce qui a fortement déplu au candidat qui les a accusés d’être des agents des ambassades. "Le Hezbollah ne permettra pas que sa liste soit percée. Les gens doivent voter la liste du parti. Point à ligne", a rétorqué le candidat.

Face à la contestation dont font l’objet les candidats du Hezbollah, la machine électorale du parti chiite a recours à l’intimidation pour empêcher que les électeurs échappent à son contrôle. Elle recourra au porte-à-porte pour empêcher le vote en faveur des listes adverses.