Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, s’est envolé pour Washington à bord d’un avion militaire américain envoyé à cet effet, comme pour sa précédente visite aux États-Unis.

Plusieurs interrogations, soulevées notamment par l’opposition, entourent le timing de cette visite qui survient au lendemain des législatives et coïncide avec l’annonce de nouvelles sanctions contre des personnalités et entités chiites accusées de financer le Hezbollah.

Malgré le silence officiel autour des motifs du déplacement du haut-responsable libanais, des milieux informés la situent dans le cadre d’échanges bilatéraux à caractère sécuritaire, portant notamment sur des dossiers d’otages américains dans la région. Faut-il rappeler que le général Ibrahim a été décoré par Washington pour sa contribution à résoudre plusieurs cas de prises d’otages dans la région? Sa médiation aurait permis notamment d’obtenir la libération du libano-américain Nizar Zakka en 2019, après près de quatre ans de détention en Iran. La visite de Abbas Ibrahim à Washington doit durer une semaine, au cours de laquelle il devra rencontrer de hauts responsables des services de sécurité. A la dimension sécuritaire de sa visite devraient naturellement s’ajouter, même si cela n’est pas annoncé officiellement, les sanctions visant des personnalités politiques libanaises