La visite effectuée récemment par l’ambassadrice des États-Unis au Liban Dorothy Shea au chef du mouvement Marada Sleiman Frangié à Bnechii s’inscrit dans le cadre des contacts qu’entreprend la diplomate avec les parties politiques libanaises pour s’informer de leurs positions face aux développements sur la scène locale, selon des milieux proches de l’ambassade. On indique de même source que Mme Shea a cherché à connaître la portée des relations qu’entretient M. Frangié avec certains pays, notamment la Russie, où il s’est rendu à plusieurs reprises, ainsi que celle de ses alliances locales. Les discussions, ajoute-t-on, n’ont pas porté sur les consultations parlementaires contraignantes pour la désignation d’un Premier ministre.

Un diplomate occidental révèle que les responsables des grandes puissances exercent actuellement des pressions pour faire élire un nouveau président au Liban dans les délais constitutionnels, entre septembre et octobre. Ils veulent éviter la vacance présidentielle de peur que celle-ci n’ait des répercussions, en raison de la crise financière et des conditions de vie déplorables.

Selon le même diplomate, le monde veut éviter un nouveau problème au Liban, d’où les contacts menés tous azimuts entre les États-Unis, la France, le Vatican, l’Égypte et l’Arabie saoudite pour faire respecter l’échéance.