Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil ne participera pas au gouvernement de Nagib Mikati que sous ses propres conditions, au nombre desquelles notamment le limogeage des "symboles haririens" des administrations avec à leur tête le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.

Selon des sources aounistes, M. Bassil, qui a échoué à faire désigner un Premier ministre de son choix, contrôle la carte de la formation du gouvernement, puisque le président de la République Michel Aoun n’approuvera aucune formation gouvernementale qui n’aurait pas l’aval de son gendre.

Or de nombreuses forces politiques s’opposent aux conditions posées par Gebran Bassil, au nombre desquelles notamment le président du Parlement Nabih Berry, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, le chef druze Walid Joumblatt, les Forces libanaises, les Kataëb… mais aussi le Hezbollah, qui a implicitement critiqué le chef du courant aouniste à travers son député Mohammad Raad.

Les cercles de Nagib Mikati affirment que celui-ci n’acceptera pas que des conditions lui soient imposées et qu’il ne rencontrera les dirigeants que dans le cadre des consultations parlementaires.

Par ailleurs, selon des milieux aounistes, M. Mikati aurait promis de limoger Riad Salamé après les législatives, ce que démentent les cercles proches du Premier ministre.