L’insistance du chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil à décrocher le portefeuille du ministère de l’Intérieur et non plus celui des Finances comme préalablement exigé, aurait deux raisons. La première serait le refus du ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui de signer un décret de naturalisation approuvé par le palais présidentiel de Baabda et visant à naturaliser 4.500 personnes de différentes nationalités, dont plusieurs Palestiniens, selon des sources concordantes. Ces mêmes cercles expliquent que tout président offre à la fin de son mandat la nationalité libanaise – selon des critères servant l’intérêt national – à un certain nombre de personnes, estimées capables de constituer une valeur ajoutée à la société. La deuxième raison est attribuée au manque de coopération de M. Maoulaoui avec le Hezbollah et le régime.

Il convient de rappeler que le Premier ministre désigné Nagib Mikati tient à maintenir Bassam Maoulaoui dans ses fonctions de ministre de l’Intérieur. A noter que sous le gouvernement de Saad Hariri, Michel Aoun avait publié un décret visant à naturaliser plus de 400 personnes. A cette époque, les parties politiques s’étaient opposées à ce décret, certaines allant même jusqu’à déposer un recours en invalidation devant le Conseil d’État. Jusqu’à nouvel ordre le sort de ce recours reste inconnu.