" Je suis très optimiste pour le cinéma, un art qui connecte les gens plus que les autres ", a déclaré le réalisateur Tim Burton, honoré pour sa carrière au Festival Lumière à Lyon.

" Il y a quelques années, à Hollywood, il n’y avait plus qu’une seule approche, tout était fait pour le streaming, Netflix et la télévision ", a déclaré samedi le réalisateur de Mars Attacks ou Edward aux Mains d’Argent en conférence de presse, au lendemain de la remise du Prix Lumière.
Mais après la pandémie, " j’ai réalisé que le cinéma restait toujours important, qu’il serait toujours là, que c’était une forme d’art qui transcendait tout ", a-t-il ajouté.

Tim Burton, dont le dernier film remonte à 2019 (" Dumbo ") et dont l’univers va être adapté en novembre dans la série Netflix en huit épisodes, " Mercredi ", a promis qu’il n’en avait pas fini avec le cinéma : " Je veux être sûr que le prochain film que je ferai aura vraiment du sens pour moi ".
Le réalisateur considère qu’aujourd’hui Netflix " est un studio comme un autre ", et que l’industrie hollywoodienne laisse toujours de place aux voix différentes, " qui peuvent passer sous le radar, même si c’est un combat ". Il dit par contre avoir compris à l’époque de Dumbo " en avoir probablement fini " avec Disney, le studio où il a débuté : " j’ai réalisé que j’étais comme Dumbo, travaillant dans un grand cirque dont j’avais besoin de m’échapper ".

En 35 ans de carrière, Tim Burton s’est fait une place à part dans le cinéma hollywoodien, avec son univers visuel tendre et sombre à la fois, des Batman à Beetlejuice en passant par Big Fish, et Sleepy Hollow.

Le Prix Lumière a été créé en 2009 par l’Institut Lumière. Tim Burton succède à la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion en 2021, aux frères Dardenne en 2020 et à son compatriote Francis Ford Coppola en 2019. Recevoir un tel honneur, " c’est comme assister à ses funérailles ! ", a plaisanté à Lyon Tim Burton. Un compliment dans la bouche du plus gothique des réalisateurs.

AFP