Une réunion dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien s’est tenue vendredi à Vienne avant une pause pour permettre aux pays européens de faire le point sur les propositions présentées par Téhéran et la reprise " probable " lundi des pourparlers, ont indiqué des sources diplomatiques et médias d’Etat iraniens. Selon l’agence iranienne Isna, les pourparlers reprendront " très probablement " lundi mais les experts devraient rester à Vienne pour poursuivre leur travail. Jeudi, le négociateur en chef de l’Iran concernant le dossier nucléaire, Ali Bagheri, a indiqué avoir fait deux propositions pour tenter de sauver l’accord sur le programme nucléaire iranien, dans le cadre des pourparlers qui ont repris lundi à Vienne après cinq mois d’interruption. " Après la remise du texte de la proposition iranienne au groupe P4+1 (Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et à l’Union européenne, une réunion de la commission conjointe de l’accord sur le nucléaire se tiendra vendredi ", a rapporté l’agence officielle Irna. " Cette réunion a été demandée par la partie européenne avant que ses représentants retournent dans leurs capitales pour revoir le texte proposé par l’Iran ", est-il ajouté. Selon M. Bagheri, la première proposition iranienne " résume les points de vue de la République islamique sur la levée des sanctions et la deuxième concerne les activités nucléaires de l’Iran ". " Désormais, l’autre partie doit examiner ces documents et se préparer pour négocier avec l’Iran sur la base des textes soumis ", a-il dit. Par ailleurs, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue européen Josep Borrell, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a qualifié " le processus de négociations de bon mais globalement lent ", selon le site du ministère iranien des Affaires étrangères. " Nous pensons qu’un bon accord est possible, mais cela nécessite un changement dans l’approche de certaines parties qui doivent abandonner leurs propos menaçants et opter pour des documents centrés sur la coopération, le respect mutuel et des résultats ", a-t-il dit. Selon le site de la diplomatie iranienne, M. Borrell a appelé toutes les parties à faire preuve de flexibilité dans la poursuite des pourparlers " et a " exhorté (le négociateur européen Enrique) Mora à travailler de manière constructive et active avec le principal négociateur iranien et toutes les délégations pour parvenir à un accord ". Conclu en 2015 entre la République islamique et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l’accord sur le nucléaire iranien est moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements. L’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions étouffant son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l’ONU.

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