Venezuela-Argentine-USA-diplomatie-manifestation-politique,LEAD Immobilisation d’un avion cargo: " Rendez l’avion et l’équipage " demande le Venezuela à l’Argentine =(Photo+Video)= ATTENTION – Ajoute rappel de la demande de saisie de l’avion par les USA et de la position de l’Iran, déclarations député vénézuélien et porte-parole présidence argentine ///
Caracas, 11 août 2022 (AFP) – Une délégation gouvernementale vénézuélienne a protesté jeudi devant l’ambassade d’Argentine à Caracas contre l’immobilisation d’un avion cargo vénézuélien à Buenos Aires et la rétention d’une partie de son équipage. " Rendez l’avion et l’équipage ", ont crié devant l’ambassade une trentaine d’employés de la Conviasa, vêtus de T-shirts et de casquettes de la compagnie aérienne publique vénézuélienne. Le ministre des Transports Ramon Velasquez et des députés ont été reçus par l’ambassadeur argentin Oscar Laborde, à qui ils ont remis des documents contestant l’immobilisation en juin d’un Boeing 747 appartenant à Emtrasur, filiale de Conviasa, qui fait partie des entreprises visées par les sanctions américaines contre le pouvoir de Caracas. " Nous espérons que la vérité prévaudra, que la justice argentine réagira, qu’elle ne poursuivra plus cette affaire gangrenée par l’illégalité afin que notre équipage et notre avion soient restitués ", a déclaré M. Velasquez après l’entrevue. L’avion transportant des pièces détachées automobiles en provenance du Mexique est entré en Argentine le 6 juin. Dans l’impossibilité de se ravitailler à Buenos Aires en raison des sanctions, il a tenté de rallier le 8 juin Montevideo mais les autorités uruguayennes ont refusé son atterrissage et l’avion a rebroussé chemin vers l’aéroport d’Ezeiza (Argentine), où un juge a ensuite ordonné son immobilisation. La justice argentine a ouvert une enquête contre l’équipage, composé de 14 Vénézuéliens et cinq Iraniens. La semaine dernière, le juge chargé de l’affaire a autorisé 12 des membres de l’équipage à quitter l’Argentine, mais ces derniers sont toujours dans le pays après l’appel du parquet. M. Velasquez a déclaré que les membres de l’équipage font l’objet d’une enquête pour " espionnage et terrorisme " et estimé que " les droits de la défense ont été violés " car " ils n’ont pas encore été appelés à témoigner ". " On ne peut pas dire de gens qu’ils sont des terroristes, qu’il sont des espions en utilisant des rapports de services de renseignements dont on sait qu’ils ont un parti pris ", a-t-il poursuivi, faisant allusion aux services de renseignements du Paraguay. Ceux-ci ont établi un lien entre l’un des membres de l’équipage iranien et la Force Al Qods, unité d’élite des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran, armée idéologique de la Révolution, classée comme organisation terroriste par les Etats-Unis. Selon le ministère américain de la Justice, " le capitaine de l’appareil a été identifié comme un ancien commandant " de Al Qods. Et début août, le ministère américain de la Justice a demandé à l’Argentine de saisir l’avion, arguant que le Boeing 747 avait été vendu en octobre 2021 à une entreprise vénézuélienne par une compagnie iranienne en violation des sanctions américaines contre les deux entités. Téhéran assure que le statut de l’avion est " complètement légal " et que son immobilisation relève d’une " opération de propagande " liée aux tensions entre l’Occident et l’Iran sur son programme nucléaire. Cette apparition des Etats-Unis dans l’affaire a fait monter le ton du côté vénézuélien. Si Pedro Carreño, un député pro-gouvernemental qui faisait partie de la délégation, a déclaré que l’ambassadeur avait preuvre de bonne volonté, il avait mercredi lors d’une session du parlement vilipendé le président argentin Alberto Fernandez : " Qu’il montre s’il est un suppôt de l’empire (américain), s’il est une marionnette de l’impérialisme ou s’il gouverne vraiment ce pays (l’Argentine). Ce n’est pas un problème de justice mais un problème politique ". Réagissant à ces propos, la porte-parole de la présidence argentine, Gabriela Cerruti, a souligné jeudi lors de sa conférence de presse hebdomadaire qu’il ne s’agissait pas " d’un incident diplomatique ". jt-pgf/lab/blb

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