La police grecque a annoncé lundi soir avoir finalement découvert 38 Syriens à la frontière greco-turque qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve frontalier d’Evros. Des ONG et des médias ont fait état d’un enfant mort parmi les Syriens, ce que la police n’a pu confirmer pour le moment. " Après de nouvelles informations et des enquêtes approfondies, un groupe d’immigrants irréguliers a été localisé qui selon leurs déclarations sont syriens, dont neuf femmes et sept enfants " dans le territoire grec, selon un communiqué de la police. Les migrants ont été découverts " à environ quatre kilomètres du point initialement déclaré et qui était hors du territoire grec ", précise le texte, soulignant que parmi eux figure " une femme enceinte ". Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants, " tous en très bon état ", " ont été localisés sur un bateau à 4 km au sud de l’îlot turc d’Evros ". " La femme enceinte a été hospitalisée par précaution ", a-t-il écrit sur son compte Twitter. Cette information intervient un jour après que Notis Mitarachi avait renvoyé la responsabilité à la Turquie de retrouver les migrants, car l’îlot du fleuve Evros sur lequel ils se trouvaient, selon l’ONU et des médias, était " un point hors du territoire grec ". La police grecque avait de son côté indiqué dimanche avoir effectué " de multiples recherches " mais n’avait pas trouvé de migrants côté grec. L’affaire a fait du bruit ces derniers jours sur internet, des journalistes et ONG de défense des droits humains ayant prévenu de " l’état critique " des réfugiés. Evros (Meriç en turc) marque la frontière terrestre greco-turque (nord-est) sur une longueur d’environ 200 km. Samedi, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé " à la prise de mesures urgentes " pour sauver " une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie ". " Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d’autres vies ne soient en jeu ", avait tweeté le HCR. Le ministre et la police n’ont pas pour l’instant confirmé l’information sur le décès de l’enfant, survenu selon l’ONU et des médias la semaine dernière sur l’îlot d’Evros. Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie et se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur une île à Evros. La Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour des refoulements illégaux présumés de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre Evros et maritime, en Egée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Mais Athènes a toujours nié ces accusations.

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