La France a jugé mardi que les propositions formulées par le nouvel exécutif iranien ne constituaient "pas une base raisonnable" pour sauver l’accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

"Les propositions présentées par l’Iran la semaine dernière ne constituent pas une base raisonnable et compatible avec l’objectif d’une conclusion rapide dans le respect des intérêts de tous", a déclaré la porte-parole de la diplomatie française.

"Le temps presse car l’Iran poursuit son programme nucléaire sur une trajectoire extrêmement préoccupante", a insisté Anne-Claire Legendre. "Cinq mois et demi après que l’Iran a interrompu les négociations, elles n’ont toujours pas réellement repris".

Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont redémarré le 29 novembre après cinq mois d’interruption mais sont de nouveau en pause depuis vendredi, les pays encore parties au pacte ayant demandé du temps pour étudier les propositions iraniennes.
Les discussions doivent reprendre "rapidement", a insisté Paris, en appelant à fixer une date "dès cette semaine".

Conclu en 2015 entre la République islamique et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l’accord est moribond depuis le retrait unilatéral du pacte des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.

L’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions étouffant son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l’ONU.

 

 

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