Le débat budgétaire, étalé sur trois journées en principe, à raison de deux séances par jour a été lancé alors que le dollar dépassait jeudi matin la barre des 38 000 livres pour un billet vert, poursuivant ainsi à un rythme effrayant, une courbe ascendante que rien ne semble devoir freiner.

Au Parlement, où les députés ont entamé avec huit mois de retard sur les délais constitutionnels, l’examen d’un projet de budget ordinaire, dénué de toute vision de réforme ou de politique économique et financière, la séance s’est ouverte sur des interventions parlementaires encore plus ordinaires, oscillant entre des commentaires, des critiques ou des analyses sur un état des lieux connu de tous, des propositions d’amélioration des recettes de l’État. Des interventions qui, jusqu’en milieu de matinée, montraient à quel point les députés pouvaient être déconnectés de la réalité, voire manipuler celle-ci, afin d’occulter les vrais problèmes. À l’instar de Ali Fayad, député du Hezbollah, pour qui la hausse continue du dollar s’explique seulement " par le manque de confiance des Libanais dans le système bancaire, ce qui les pousse, selon lui, à stocker les billets verts chez eux ". Un commentaire qui lui a servi de prétexte pour appeler à accélérer la mise en œuvre du plan de restructuration bancaire, un plan dont son parti serait le premier à bénéficier, soit dit en passant.

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