Iran-droitshumains-femmes-police-arrestation,LEAD Iran: décès d’une Iranienne après son arrestation par la police des moeurs ATTENTION – ajoute communiqué de la police, contexte, date d’arrestation modifiée ///
Téhéran, 16 sept 2022 (AFP) – Une jeune Iranienne qui avait été arrêtée mardi à Téhéran par la police des moeurs, est décédée vendredi, a annoncé la télévision officielle. Mahsa Amini, âgée de 22 ans était en visite à Téhéran avec sa famille quand elle a été arrêtée mardi par l’unité spéciale de la police chargée d’appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes, dont l’obligation de se couvrir les cheveux avec un foulard. La police de Téhéran avait indiqué jeudi que Mahsa Amini avait été arrêtée avec d’autres femmes pour recevoir des " instructions " sur les règles vestimentaires. " Elle a soudainement souffert d’un problème cardiaque (…) elle a été immédiatement transportée à l’hôpital ", a-t-elle affirmé. " Malheureusement, elle est morte et son corps a été transféré à l’institut médicolégal ", a indiqué vendredi la télévision d’Etat. Dans un communiqué, la police de Téhéran a confirmé le décès, affirmant " qu’il n’y avait pas eu de contact physique " entre les agents de police et la femme. Mardi, Mahsa Amini " ainsi qu’un certain nombre de personnes, en raison du port de vêtements inappropriés, ont été conduites vers l’un des quartiers généraux de la police " mais " elle s’est soudainement évanouie alors qu’elle était avec d’autres personnes dans une salle de réunion ". La télévision d’Etat a montré de son côté des extraits d’une video montrant une salle, visiblement au commissariat, où l’on peut voir de nombreuses femmes. L’une d’elle, présentée comme Mahsa Amini, se lève pour discuter avec une " instructrice " au sujet de sa tenue vestimentaire, puis elle s’effondre. Dans un autre extrait, le service d’urgence transporte le corps de la femme vers une ambulance. Avant l’annonce du décès, la présidence iranienne avait indiqué dans un communiqué que le président Ebrahim Raïssi avait chargé le ministre de l’Intérieur d’enquêter sur cette affaire. L’autorité judiciaire du pays avait également annoncé via son agence de presse Mizan Online la formation d’un groupe spécial pour ouvrir une enquête. L’incident survient alors que la controverse enfle sur la conduite de cette police des moeurs qui patrouille dans les rues pour vérifier l’application dans les lieux publics de la loi sur le foulard et d’autres règles islamiques. En juillet, la police s’était retrouvée au centre d’une polémique après la diffusion d’une vidéo devenue virale montrant une femme implorant la libération de sa fille devant une camionnette de police où elle se trouvait. La mère avait essayé d’empêcher le véhicule de partir, s’y accrochant, mais la camionnette avait réussi à partir à grande vitesse. Suite à la révolution islamique de 1979, la loi exige que toutes les femmes, quelle que soit leur nationalité ou leurs croyances religieuses, portent un voile qui recouvre la tête et le cou tout en dissimulant les cheveux. Cependant, ces deux dernières décennies, de plus en plus de femmes à Téhéran et dans d’autres grandes villes laissent des mèches de cheveux, voire plus, dépasser de leur voile. pdm/sk/vl

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