Les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie ont annoncé samedi l’arrestation de 226 jihadistes dans le camp d’Al-Hol depuis le début d’une opération sécuritaire lancée fin août suite à une recrudescence des attaques du groupe Etat islamique (EI). Selon un communiqué de la police kurde (Assayech), 36 femmes figurent parmi les " extrémistes " arrêtés dans le camp situé à moins de 10 kilomètres de la frontière irakienne. Près de 25 tunnels et tranchées ont par ailleurs été découverts et de nombreuses armes confisquées dans le cadre de cette opération lancée le 24 août, selon la même source. L’ONU avait déclaré fin juin que plus de cent personnes, dont de nombreuses femmes, ont été tuées en 18 mois dans ce camp administré par les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes). Le camp d’Al-Hol, délabré et surpeuplé, abrite selon l’ONU environ 56.000 proches de jihadistes capturés ou ayant fui les offensives contre l’EI, dont 10.000 étrangers, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. La police a également déclaré avoir libéré deux femmes yézidies qui étaient détenues par des sympathisantes de l’EI à l’intérieur du camp, et quatre autres femmes ont été retrouvées enchaînées. Malgré les mises en garde des organisations internationales qui dénoncent une situation " catastrophique " dans ce camp, la plupart des pays refusent de rapatrier leurs ressortissants du camp d’Al-Hol. Samedi, les Assayech ont accusé la communauté internationale d’avoir " sous-estimé la gravité des menaces " des jihadistes dans le camp. La police kurde a également dénoncé un " lien structurel entre les services de renseignement turcs et les cellules de l’EI opérant dans le camp et ses environs ". Elle a notamment accusé l’ONG Bahar, basée en Turquie, de complicité dans " l’acheminement d’armes et d’argent " à des jihadistes dans le camp.

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