parlement-politique-diplomatie-Iran-droitshumains-manifestation,LEAD Iran: le Parlement européen réclame des sanctions de l’UE ATTENTION – ajoute précisions, déclaration de la ministre belge des Affaires étrangères ///
Strasbourg, 6 oct 2022 (AFP) – Le Parlement européen a demandé jeudi à Bruxelles de prendre des sanctions à l’encontre des responsables iraniens impliqués dans la mort de Mahsa Amini et dans la répression des manifestations que son décès a déclenchées en Iran. Dans un texte voté à main levée, les eurodéputés réunis à Strasbourg ont demandé à ajouter à la liste noire de l’UE " des responsables iraniens, notamment toutes les personnes associées à la +police des moeurs+ dont la complicité ou la responsabilité dans la mort de Mahsa Jina Amini et les violences contre des manifestants est prouvée ". Cette liste concerne " des personnes faisant l’objet de mesures restrictives pour de graves violations des droits de l’Homme en Iran ". Lors d’un débat au sujet de la situation en Iran, mardi soir dans l’hémicycle du Parlement européen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait annoncé que " toutes les options, y compris des mesures restrictives " étaient examinées. La question devrait être au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept prévue le 17 octobre. Sept pays de l’UE dont la France, l’Espagne, l’Italie et la Belgique, se sont déjà associés pour réclamer de nouvelles sanctions, a annoncé jeudi la cheffe de la diplomatie belge Hadja Lahbib, condamnant les " exactions intolérables " des forces de l’ordre iraniennes. Ces sanctions, réclamées aussi par le Danemark, la République tchèque et le Luxembourg, viseraient " les responsables iraniens des services de sécurité qui se sont livrés à la répression contre les manifestants ", a ajouté Mme Lahbib lors d’une séance du Parlement belge. Jeudi, le Parlement européen a également affirmé que les sanctions déjà prises " à l’encontre des dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique ne doivent pas être levées ". L’UE avait mis en place des mesures restrictives pour sanctionner les violations graves des droits de l’Homme en Iran le 12 avril 2011. Des mesures supplémentaires ont été ajoutées le 23 mars 2012, notamment un embargo sur les équipements pouvant être utilisés pour la répression interne et sur les équipements pouvant être utilisés pour surveiller ou intercepter l’Internet et les communications téléphoniques sur les réseaux mobiles ou fixes. Ces sanctions sont en vigueur jusqu’en 2023. Mardi soir, lors du débat parlementaire, l’eurodéputée suédoise d’origine irakienne Abir Al-Sahlani s’est coupé les cheveux au pupitre de l’hémicycle pour manifester son soutien à la lutte des femmes iraniennes. La situation en Iran a également été au coeur du début de la session plénière du Parlement européen, quand sa présidente Roberta Metsola a déclaré lundi soir, à l’ouverture de la session, que " la mort brutale de Mahsa Amini, 22 ans, marquait un tournant ". " A chaque fille se battant pour ses droits en Iran, laissez moi vous dire que vous n’êtes pas seules, nous sommes avec vous, ce Parlement européen se tient fièrement aux côtés de tous ceux qui réclament le changement ", a poursuivi la responsable maltaise. maj-mad/vk

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