Irak-parlement-élections-politique-gouvernement-crise,LEAD Irak: séance du Parlement jeudi pour " élire le président de la République "
Bagdad, 11 oct 2022 (AFP) – Le Parlement irakien tiendra jeudi une séance consacrée à " l’élection du président de la République ", a annoncé mardi un communiqué de la présidence de l’Assemblée, après plusieurs mois de crise politique. " Le président du Parlement Mohamed al-Halboussi annonce une séance jeudi 13 octobre avec un seul élément à l’ordre du jour, l’élection du président de la République ", selon un communiqué de ses services. L’annonce surprise intervient dans un contexte de paralysie politique totale. Plus d’un an après les dernières législatives du 10 octobre 2021, les barons de la politique irakienne n’ont toujours pas réussi à s’entendre pour élire un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre, malgré des tractations interminables. Le poste de président de la République, hautement honorifique est traditionnellement réservé à un Kurde. Mais depuis plusieurs mois les deux partis historiques de la communauté se disputent la présidence et ces dissensions n’ont toujours pas été réglées à ce jour, selon des observateurs. Le poste revient généralement à l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), tandis que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) garde la main haute sur les affaires du Kurdistan autonome, dans le nord de l’Irak. Mais désormais le PDK exige aussi la présidence à Bagdad et va présenter son propre candidat jeudi. A ce stade, deux candidats se démarquent. Le président sortant Barham Saleh de l’UPK, et Rebar Ahmed, l’actuel ministre de l’Intérieur de la région autonome du Kurdistan, qui représente le PDK. Une fois élu par les députés, le nouveau président doit désigner un Premier ministre, choisi par la plus grande coalition au Parlement. En filigrane apparaissent également les tensions au sein de la communauté musulmane chiite, majoritaire en Irak, visant à désigner un Premier ministre. Car ces derniers mois, le bras de fer entre les deux grands pôles politiques chiites du pays n’a fait que s’aggraver. D’un côté, l’imprévisible Moqtada Sadr réclame une dissolution du Parlement et des législatives anticipées, refusant de former tout nouveau gouvernement sans ces conditions. De l’autre, le Cadre de coordination, alliance de factions chiites pro-Iran incluant les ex-paramilitaires du Hachd al-Chaabi, veut un nouveau gouvernement avant tout scrutin. lk/tgg/rm

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