Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Malki, a dénoncé mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU la destruction dans la nuit de la maison d’une famille palestinienne à Jérusalem-Est, Israël assurant à nouveau qu’elle relevait d’une " affaire municipale ". " Israël continue de mener une guerre sans merci au peuple palestinien ", a affirmé le ministre lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien, élevée à un niveau ministériel par la présidence norvégienne tournante de cette instance. Les Israéliens ont " déraciné " une famille, " y compris leurs enfants, les jetant dehors dans un froid glacial, arrêtant plusieurs membres " de ce foyer, " avant de démolir leur maison, ne laissant derrière eux que désespoir et destruction ", a déploré Riad Al-Malki. " Il faut mettre fin à l’impunité dont jouit Israël ", a-t-il ajouté, demandant au Conseil de sécurité: " allez-vous accepter cet apartheid du 21e siècle? ". A l’issue de la réunion, le ministre palestinien a jugé, devant des médias, qu’il était " grand temps que le Conseil se penche sérieusement sur la réalité de la situation sur le terrain causée par les actions illégales d’Israël ". " Ces actions sont délibérées, stratégiques et systématiques ", a-t-il ajouté. " Le Conseil doit agir pour résoudre le conflit de manière juste, pas juste le gérer ", a réclamé Riad Al-Malki. Il s’agissait d’une " affaire municipale ", a rétorqué devant le Conseil de sécurité Gilad Erdan, ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU et des Etats-Unis. " Nous parlons d’une famille qui a volé des terres publiques pour son usage privé. Ces terrains sont destinés à la construction d’une école pour enfants ayant des besoins spéciaux ", a-t-il ajouté. Pour la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, " les colonies sont un obstacle majeur à la paix ". " La démolition et l’expansion (coloniale) se sont poursuivis hier soir " avec l’expulsion d’une nouvelle famille palestinienne à Jérusalem-Est, a-t-elle ajouté devant des journalistes avant le début de la réunion. " Toutes les activités de colonisation, les démolitions et les expulsions doivent cesser ", a-t-elle réclamé. Cette position a été reprise en séance par notamment l’ambassadrice des Emirats Arabes Unis, Lana Nusseibeh, au rang de ministre et dont la famille est originaire de Palestine. Dans une déclaration conjointe après la réunion, l’Irlande, la France et l’Estonie -ex-membre du Conseil de sécurité- ont affirmé " être profondément troublés par les expulsions et démolitions qui ont eu lieu " dans la nuit de mardi à mercredi " dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est ". " Ces actions compromettent les perspectives de paix et risquent d’accroître la violence ", ajoute leur déclaration, qui appelle Israël à " arrêter la construction de colonies en Cisjordanie et dans Jérusalem-Est ".

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