Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné vendredi dans un communiqué " les frappes aériennes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite contre un centre de détention à Saada ", au Yémen, qui ont " fait au moins 60 morts et plus de 100 blessés " parmi les prisonniers. " D’autres frappes aériennes ont été rapportées ailleurs au Yémen, avec aussi des morts et des blessés parmi les civils, dont des enfants ", a-t-il aussi dénoncé, en réclamant " des enquêtes rapides, efficaces et transparentes " sur ces événements afin d’assurer que leurs auteurs rendent des comptes. Mardi, Antonio Guterres s’était limité à " déplorer " de précédents raids aériens meurtriers de la coalition qui avaient été menés en représailles à des attaques des rebelles Houthis contre les Emirats arabes unis, ayant fait trois morts et six blessés parmi des civils. " Un raid aérien sur des bâtiments de télécommunication à Hodeidah ", ville de l’ouest du Yémen contrôlée par les Houthis, a " également perturbé de manière significative les services internet vitaux dans une grande partie du pays ", critique le chef de l’ONU dans son communiqué vendredi, au ton inhabituellement fort à l’égard de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Son texte " rappelle à toutes les parties que les attaques dirigées contre des civils et des infrastructures civiles sont interdites par le droit international humanitaire ". Antonio Guterres demande " à toutes les parties (…) de veiller à ce que les civils soient protégés contre les dangers découlant des opérations militaires, en respectant les principes de proportionnalité, de distinction et de précaution ". Lors d’une conférence de presse peu avant, le chef de l’ONU avait jugé que les Houthis, soutenus par l’Iran, faisaient " une grave erreur " en refusant de recevoir son émissaire pour le Yémen, Hans Grundberg. " Nous avons été en contact étroit avec les différents pays qui entretiennent des relations avec les Houthis pour essayer de leur expliquer que c’est dans leur intérêt et dans l’intérêt de la paix que notre envoyé spécial puisse se rendre à Sanaa, et j’espère que cela se fera bientôt ", a dit Antonio Guterres.

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