Le Conseil des ministres a commencé à examiner un avant-projet de budget pour l’exercice 2022. A l’ouverture de la réunion, la première depuis le 12 octobre 2021, le président libanais Michel Aoun a d’emblée souligné l’impact négatif de la suspension des conseils des ministres, sur le fonctionnement des institutions, ainsi que sur la situation dans le pays où la crise financière et économique n’a fait que s’aggraver. Il a demandé que la priorité soit accordée à l’examen des questions qui concernent le quotidien des Libanais, quitte à plancher plus tard sur les articles du projet de Budget.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a indirectement reproché, encore une fois, au tandem chiite, Amal et le Hezbollah, d’avoir bloqué les réunions du gouvernement, pour obtenir un dessaisissement du juge d’instruction, Tarek Bitar, du dossier de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Selon Michel Aoun qui a insisté sur " le respect du principe de la séparation des pouvoirs ", lequel n’avait pas été respecté dans le cadre de cette affaire, ce boycottage a également " fortement aggravé la crise dans le pays ".

Quant au Premier ministre Najib Mikati, il a exprimé le souhait que l’examen de l’avant-projet de Budget se déroule " dans un esprit de responsabilité, loin de tout conflit ". " Les Libanais en ont assez des tiraillements et souhaitent de la productivité ainsi qu’une collaboration de tous pour les tirer des crises dans lesquelles ils se débattent et éloigner d’eux des dangers qui les guettent ", a-t-il dit, avant d’annoncer une prochaine réunion du Conseil des ministres qui sera exclusivement consacrée à l’élaboration des décrets d’application des lois votées par le Parlement.

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