Le Liban a interdit jeudi deux événements organisés à Beyrouth par des opposants bahreïnis, afin de ne pas saper les efforts du Liban destinés à renouer avec les pays du Golfe, sur demande du ministre libanais de l’Intérieur Bassam Mawlawi. Cette décision intervient alors que le gouvernement libanais tente de rétablir les liens diplomatiques avec plusieurs pays du Golfe qui ont rompu leurs relations avec le Liban, à la suite après de propos d’un ministre libanais sur la guerre au Yémen. " Si ces deux évènements venaient à avoir lieu, ils porteraient atteinte aux autorités officielles bahreïnies et aux pays arabes du Golfe, obstruant ainsi les efforts officiels du Liban pour renforcer les relations " avec ces pays, a déclaré M. Mawlawi, dans un communiqué. Les deux événements doivent se tenir le 11 et 14 février dans un hôtel, dans le sud de la capitale, quartier dominé par le mouvement armé chiite du Hezbollah, selon des médias libanais. Après " concertation avec le Premier ministre Najib Mikati ", M. Mawlawi a demandé aux forces de sécurité de " notifier la direction de l’hôtel de ne pas organiser ces évènements ", selon le communiqué. Il a également demandé de " prendre toutes les mesures nécessaires pour collecter des informations sur les organisateurs, les personnes qui ont appelé à ces événements ainsi que les invités. " Aucune précision n’a été donnée quant aux organisateurs de ces deux événements, ni quant à leur teneur –si ce n’est leur intitulé. Début décembre, des membres du groupe d’opposition bahreïni Al-Wefaq, aux liens étroits avec le Hezbollah, avaient tenu à Beyrouth une conférence de presse lors de laquelle ils avaient dénoncé des violations des droits humains au Bahreïn, provoquant l’ire de ce royaume. M. Mawlawi avait alors demandé l’expulsion de ces opposants. Bahreïn a dissous en 2016 Al-Wefaq, l’un des deux principaux groupes d’opposition dans le royaume, en raison de liens présumés avec des " terroristes ". En 2011, le royaume a été le théâtre d’un soulèvement animé par la communauté chiite pour réclamer des réformes démocratiques à la dynastie sunnite au pouvoir. Les autorités ont mené une répression sanglante et des dizaines d’opposants politiques ont été emprisonnés.

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