Des réformes budgétaires pour garantir la viabilité de la dette, reconstruire le secteur financier, réformer des entreprises publiques et lutter énergiquement contre la corruption : le FMI a présenté vendredi une feuille de route détaillée pour le Liban. " La nature sans précédent et complexe de la crise libanaise nécessite un programme complet de réformes économiques et financières pour stabiliser l’économie, s’attaquer à des difficultés bien ancrées et jeter les bases d’une croissance durable et soutenue ", a résumé Ramirez Rigo, qui a dirigé une mission virtuelle du 24 janvier au 11 février. Le Fonds monétaire international a une nouvelle fois souligné qu’il n’apporterait son soutien financier que si le gouvernement libanais consentait à mettre en oeuvre des réformes ambitieuses nécessaires pour extirper le pays du marasme économique dans lequel il est plongé. L’État libanais a fait défaut sur sa dette souveraine en 2020, une première dans son histoire. " Au cours de la mission, des progrès ont été accomplis pour convenir des domaines de réformes nécessaires, bien qu’il reste du travail à faire pour les traduire en politiques concrètes ", a ajouté M. Rigo. Le FMI a souligné que " la coopération avec les autorités allait se poursuivre au cours des prochaines semaines ". L’institution de Washington recommande au gouvernement d’agir avant même la mise en oeuvre d’un plan de réforme. " Des actions énergiques en amont sont nécessaires pour commencer à redresser l’économie et rétablir la confiance ", a-t-elle souligné. Sur les réformes, il préconise pour les entreprises publiques de cibler " le secteur de l’énergie afin de fournir de meilleurs services sans épuiser les ressources publiques ". S’agissant du secteur financier, il relève " l’ampleur sans précédent des pertes du secteur financier qui devraient être traitées de manière transparente (…) en protégeant les petits déposants, comme déjà envisagé par les autorités ". Le Fonds estime enfin que le budget d’urgence 2022 " offre l’occasion de commencer à remédier à la situation budgétaire désastreuse tout en tenant compte des contraintes de financement ". M. Rigo exhorte à " une action décisive (…) pour s’attaquer au problème profondément enraciné de la corruption et pour renforcer la transparence, notamment en accélérant le lancement de la commission des marchés publics et en levant la loi sur le secret bancaire ou en la modifiant conformément aux meilleures pratiques internationales ".

AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !