L’Iran a indiqué dimanche qu’aucune date n’avait été fixée pour la relance des discussions avec l’Arabie saoudite, son grand rival régional, après des informations de presse sur une suspension des pourparlers. L’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016 après des attaques contre des missions diplomatiques saoudiennes en Iran par des manifestants iraniens protestant contre l’exécution par le royaume saoudien d’un religieux chiite. Les deux puissances rivales, qui s’accusent mutuellement de déstabiliser le Moyen-Orient, ont cependant exprimé leur volonté de surmonter leurs divergences et entrepris des négociations rendues publiques pour la première fois en avril 2021. " Aucune date n’a encore été fixée pour un nouveau round de discussions entre l’Iran et l’Arabie saoudite ", a indiqué l’agence officielle de presse iranienne Irna. " Des informations de presse ont affirmé que les pourparlers étaient temporairement suspendus ", mais " l’Iran n’a annoncé aucune date " pour leur reprise, a-t-elle précisé. Les informations de presse sur une telle suspension ont été rapportées au lendemain de l’exécution par l’Arabie saoudite de 81 personnes dont des hommes liés aux rebelles Houthis du Yémen. Dans le Yémen en guerre, l’Arabie saoudite soutient le pouvoir yéménite et l’Iran les rebelles Houthis. Dimanche soir, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh, a condamné ces exécutions, les qualifiant de " contraires aux principes de base des droits humains et aux conventions internationales ". Dans un communiqué, il a en outre critiqué " le silence et l’inaction de pays prétendant (défendre) les droits humains ", accusant l’Occident de suivre une politique de deux poids deux mesures. Les Occidentaux, les Nations unies et les organisations de défense des droits humains critiquent régulièrement le recours de l’Iran à la peine capitale et les exécutions dans ce pays. Selon Amnesty International, l’Iran est le deuxième pays au monde après la Chine à recourir à la peine capitale. En 2020, 246 personnes ont été exécutées en Iran, d’après cette ONG. Début mars, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait défendu une politique de " coexistence " avec l’Iran. Une déclaration saluée alors par le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian qui y avait vu une " volonté " de Ryad de rétablir les liens avec son pays.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !