La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite intervenant au Yémen voisin pour y soutenir le gouvernement face aux insurgés Houthis a annoncé vendredi la libération de prisonniers rebelles, a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA. Cette mesure intervient alors qu’une trêve négociée par l’ONU de deux mois renouvelable a débuté le 2 avril et reste dans l’ensemble respectée dans ce pays en guerre depuis 2014. Des images diffusées par les médias d’Etat saoudiens ont montré des hommes, tenant chacun une rose blanche à la main, débarquer d’un avion du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à Aden, dans le sud du Yémen. Leur identité n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante. Plus tôt dans la journée, SPA, citant la coalition, avait annoncé le décollage d’un premier avion transportant des prisonniers Houthis " libérés dans le cadre de l’initiative humanitaire saoudienne ". Au total, une " centaine de prisonniers, libérés par la coalition ", doivent embarquer vendredi à bord de trois avions affrétés par le CICR, a indiqué à l’AFP Bachir Omar, porte-parole de cette organisation au Yémen. Ces trois vols décollent tous de l’aéroport d’Abha, dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, a-t-il précisé, ajoutant que tous les passagers sont des Yéménites détenus dans le cadre du conflit. La coalition a précisé qu’ils avaient pour destination Aden et Sanaa (nord), la capitale contrôlée par les rebelles depuis 2014. Fin avril, la coalition avait annoncé son intention de libérer 163 prisonniers Houthis, afin de soutenir la trêve de deux mois en vigueur. ces prisonniers étaient accusés d' "actions hostiles " contre l’Arabie saoudite, selon la coalition. Cette dernière intervient au Yémen depuis 2015 pour appuyer les forces gouvernementales contre l’offensive des Houthis, des insurgés venus du nord et soutenus par l’Iran. Outre la capitale, les rebelles ont pris le pouvoir dans de vastes pans du territoire, en majeure partie dans le nord du Yémen, en proie à l’un des pires drames humanitaires au monde. Dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, la guerre a causé la mort de près de 380.000 personnes, en majorité en raison des conséquences indirectes comme le manque de nourriture et d’eau potable ainsi que les maladies, selon l’ONU. Des millions d’autres Yéménites ont été déplacés par les combats.

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