Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé lundi que le coordinateur de l’Union européenne chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire iranien à Vienne, Enrique Mora, était attendu à Téhéran, mardi selon la presse locale. " L’ordre du jour des pourparlers (de M. Mora) à Téhéran est quasiment fixé. Il rencontrera Ali Bagheri, négociateur en chef de la République islamique d’Iran ", a indiqué le porte-parole du ministère, Saïd Khatibzadeh, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. La date officielle de son arrivée est rarement communiqué à l’avance, mais selon la presse iranienne, il devrait être à Téhéran mardi. L’Iran est engagé depuis un an dans des négociations directes avec la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, et indirecte avec les Etats-Unis, pour relancer un accord conclu en 2015 sur son programme nucléaire, mais dont Washington s’est retiré unilatéralement en 2018. A Vienne, les négociations visent à ramener les Etats-Unis dans cet accord, notamment par la levée des sanctions contre l’Iran, et la garantie du plein respect par Téhéran de ses engagements. Après l’arrêt en mars des pourparlers dans la capitale autrichienne, l’Iran a appelé le 25 avril à une réunion " le plus tôt possible " en vue de rétablir l’accord sur le nucléaire. " La voyage de M. Mora fait avancer les pourparlers dans la bonne direction ", a assuré M. Khatibzadeh, mais cela " ne signifie pas qu’il arrive avec un nouveau message après une pause ", a-t-il toutefois nuancé, des messages étant " constamment échangés entre l’Iran et les États-Unis via l’Union européenne ". Parmi les principaux obstacles figure la demande de Téhéran de retirer les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, de la liste noire américaine des " organisations terroristes étrangères ". Les médias " ne doivent pas réduire les questions (en suspens) entre l’Iran et les Etats-Unis à une seule question, comme par exemple les Gardiens ", a lancé M. Khatibzadeh. " Les lignes (rouges) fixées par les hautes instances de la République islamique ont été respectées, et c’est pourquoi nous en sommes là aujourd’hui ", a-t-il ajouté, sans plus de précision. " Si les Etats-Unis décident aujourd’hui de respecter les droits du peuple iranien, nous pouvons aller à Vienne après la visite de M. Mora et signer l’accord ", a encore dit le porte-parole. " M. Mora a demandé d’autres rencontres (avec des responsables iraniens) au sein et hors du ministère des Affaires étrangères, mais nous devons voir ce qui va se passe ", a indiqué M. Khatibzadeh.

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