La police a interpellé mardi en Arménie près de 300 manifestants d’opposition qui voulaient bloquer des rues de la capitale, Erevan, théâtre de manifestations contre le Premier ministre Nikol Pachinian depuis un mois.

Depuis mi-avril, des partis d’opposition appellent régulièrement à des rassemblements demandant la démission du chef de gouvernement, lui reprochant sa gestion du conflit avec l’Azerbaïdjan sur la région du Nagorny Karabakh.

Mardi matin, comme souvent depuis un mois, des centaines de manifestants ont tenté de bloquer des artères du centre de Erevan, selon une journaliste de l’AFP, entraînant l’intervention de la police.

Celle-ci a indiqué dans un communiqué que 286 personnes avaient été interpellées " brièvement ".

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont fait la guerre à deux reprises, dans les années 1990 puis en 2020, pour le contrôle du Nagorny Karabakh, territoire séparatiste en Azerbaïdjan mais peuplé d’Arméniens.

Six semaines de conflit à l’automne 2020 ont fait quelque 6.500 morts et conduit à d’importantes pertes territoriales pour l’Arménie. Depuis, un cessez-le-feu négocié par la Russie a été instauré sous l’égide de soldats de la paix russes.

Pour l’opposition, la défaite militaire arménienne de 2020 est une humiliation nationale et elle tente depuis d’obtenir le départ de M. Pachinian. Mais celui-ci a remporté avec son parti des législatives anticipées l’année dernière, confortant son pouvoir.

Cette année, autorités arméniennes et azerbaïdjanaises ont multiplié les signaux en vue de l’ouverture formelle de négociations de paix, si bien que les opposants arméniens accusent le Premier ministre de vouloir céder à des revendications de leur voisin et ennemi.

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