L’Iran a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) du " retrait de 27 caméras " de surveillance des activités nucléaires, a annoncé jeudi l’instance onusienne, en riposte à l’adoption d’une résolution critiquant Téhéran. Cette mesure " pose naturellement un sérieux défi à notre capacité à continuer à travailler là-bas ", a déclaré le directeur général Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse au siège de l’AIEA à Vienne. L’Iran avait annoncé mercredi avoir déconnecté certaines des caméras, sans en préciser le nombre, pour protester contre le vote au Conseil des gouverneurs d’une résolution le rappelant formellement à l’ordre pour son manque de coopération. L’AIEA, chargée de s’assurer du caractère pacifique du programme nucléaire iranien, peut continuer les inspections et a d’autres outils à sa disposition mais la décision de Téhéran aboutit à " moins de transparence, plus de doutes ", a expliqué M. Grossi. " Cela veut-il dire qu’on arrive en bout de course ? J’espère que cela ne sera pas le cas ", a-t-il ajouté, appelant l’Iran à renouer le dialogue. " Espérons que les émotions vont retomber un peu et que nous pourrons nous concentrer de nouveau sur les problèmes à régler ", a insisté M. Grossi. Si le blocage persiste, " dans trois ou quatre semaines " l’AIEA ne sera plus en mesure de fournir les informations nécessaires au suivi du programme nucléaire iranien, a précisé le chef de l’Agence. Ceci, a-t-il estimé, " porterait un coup fatal " à l’accord de 2015 prévoyant la limitation des activités nucléaires en échange d’un allégement des sanctions internationales. Ce pacte, connu sous son acronyme anglais JCPOA, est moribond depuis que l’ex-président Donald Trump en a retiré unilatéralement les États-Unis en 2018 et a réimposé des sanctions à Téhéran. Des pourparlers pour le relancer ont démarré en avril 2021, mais ils sont au point mort depuis mars.

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