Le premier ministre israélien Naftali Bennett s’est entretenu jeudi avec le président des Emirats arabes unis lors d’une visite éclair à Abou Dhabi, la deuxième en six mois dans la monarchie du Golfe avec laquelle l’Etat hébreu a normalisé ses relations en 2020. Naftali Bennett et cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane ont " discuté de la coopération et des opportunités de développement " dans différents domaines, notamment ceux de " la sécurité alimentaire et de la santé ", a rapporté l’agence officielle Wam. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés à Abou Dhabi, en décembre, lors du premier déplacement d’un chef de gouvernement israélien aux Emirats, puis en Egypte en mars. Cheikh Mohammed dirigait de facto le pays avant de succéder officiellement à son demi-frère malade, Khalifa ben Zayed al-Nahyane, décédé mi-mai. " Nous porterons la relation privilégiée qui s’est tissée entre nos pays à un niveau supérieur, pour la croissance et la sécurité de nos deux peuples ", avait affirmé Naftali Bennett avant son départ d’Israël, selon un communiqué publié par son bureau. Israël et les Emirats ont signé fin mai un accord de libre-échange, le premier du genre entre l’Etat hébreu et un pays arabe. En septembre 2020, les Emirats et Bahreïn sont devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l’impulsion de l’ancien président américain Donald Trump. Le Maroc et le Soudan ont ensuite conclu des accords similaires avec l’Etat hébreu. Israël, les Emirats et Bahreïn partagent une crainte semblable face aux activités nucléaires de l’Iran, ennemi juré de l’Etat hébreu, et ses interventions dans divers théâtres régionaux. Jeudi, Naftali Bennett a " salué " la résolution adoptée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) rappelant formellement à l’ordre Téhéran, sur fond d’impasse des négociations pour sauver l’accord de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien. Cette décision " indique clairement que l’Iran continue de jouer à des jeux et continue à se cacher ", a affirmé M. Bennett selon son bureau, dénonçant " l’hypocrisie de l’Iran sur la question nucléaire et en général ". Téhéran a dénoncé jeudi comme " politique et non constructive " la résolution de l’AIEA.

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