diplomatie-Russie-Turquie-Syrie-ONU-conflit-aide-Ukraine,LEAD Aide transfrontalière à la Syrie : Erdogan appelle Poutine à maintenir le dispositif ATTENTION – mot clef complété ///
Istanbul, 11 juil 2022 (AFP) – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté lundi son homologue russe Vladimir Poutine à donner son aval à la prolongation du mécanisme transfrontalier permettant aux Nations unies d’acheminer de l’aide humanitaire en Syrie dans des zones non contrôlées par le pouvoir de Damas. " M. Erdogan a insisté sur le fait qu’il attache de l’importance à la prolongation du mécanisme transfrontalier en Syrie " dans une discussion téléphonique avec M. Poutine, écrit le bureau de la présidence turque dans un communiqué alors que la Russie bloque l’extension de ce mécanisme au Conseil de sécurité de l’ONU. De son côté, dans son compte-rendu de la conversation téléphonique, le Kremlin n’a pas fait mention du mécanisme transfrontalier, soulignant que les deux dirigeants avaient abordé les préparatifs en vue d’une rencontre au sommet " dans un avenir proche ". La Russie, alliée et soutien militaire du président syrien Bachar al-Assad, a mis son veto vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU à un projet de résolution prolongeant d’un an l’autorisation d’aides transfrontalières à la Syrie sans l’aval du pouvoir à Damas. En vigueur depuis 2014, ce dispositif vient en aide à plus de 2,4 millions de personnes dans des secteurs de la province d’Idleb et du nord de la province voisine d’Alep sous contrôle de groupes jihadistes et rebelles. Le point de passage de Bab al-Hawa à la frontière entre la Turquie est le seul où peut transiter l’aide humanitaire et parvenir aux populations civiles sans passer par les zones contrôlées par les forces de Damas. Selon plusieurs diplomate, un vote au Conseil de sécurité sur la prolongation de ce dispositif est encore possible cette semaine, et les tractations continuent en vue de sortir de l’impasse consécutive au véto russe. Dans son compte-rendu, le Kremlin a mis l’accent sur le " processus d’Astana " en vue de la paix en Syrie auquel participent la Russie, la Turquie et l’Iran. Selon le bureau de la présidence turque, M. Erdogan a également appelé M. Poutine à " agir " à la suite d’une proposition de l’Onu d’instaurer des corridors sûrs, en évitant les mines, pour permettre la reprise des exportations en mer Noire des céréales ukrainiennes bloquée dans les ports. Cette proposition n’a été soutenue que d’une manière limitée tant par la Russie que par l’Ukraine. Pour sa part, le Kremlin n’a signalé aucun progrès sur la question des exportations des céréales. MM. Poutine et Erdogan " ont eu un échange de vues sur la situation autour de l’Ukraine, y compris dans le contexte des efforts (déployés) pour assurer la sécurité du trafic maritime en mer Noire et l’exportation des céréales vers les marchés mondiaux ", s’est contenté d’indiquer le communiqué. M. Erdogan, qui tente de faire valoir ses bonnes relations de travail à la fois avec M. Poutine et le pouvoir à Kiev, propose de rencontrer son homologue russe depuis des mois afin de surmonter les tensions extrêmes qui se sont développées depuis l’invasion de l’Ukraine. zak/jv/mr/mj

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