L’Institut français et l’association Umam se sont entraidés pour insuffler une nouvelle vie aux archives d’antan. Leur projet, baptisé Nazrati (ma vision), regroupe neuf artistes qui se sont mobilisés cinq jours de suite dans le cadre d’un hackathon afin de produire un objet audiovisuel hybride.

Par définition, le hackathon est un mot valise construit à partir de hacking et de marathon. Un concept populaire dans le monde de l’innovation numérique permettant aux artistes de s’engager ensemble dans une séance de brainstorming pour donner corps aux archives.

Répartis par groupes de trois, les artistes ont dû collaborer avec des collègues qui ne partageaient pas forcément le même profil. À titre d’exemple, au sein d’un groupe, un développeur hackeur aux côtés d’un illustrateur et d’une documentariste.

Treize ans après avoir sauvé les archives de Studio Baalbeck, l’association Umam a décidé de mettre à la disposition des artistes son trésor minutieusement protégé en vue de stimuler leur créativité.

La production artistique finale est le fruit de cette collaboration entre les différents profils. Le produit audiovisuel de chaque groupe sera diffusé dans une salle qui lui est consacrée à l’Institut français, et ce, pour une durée de treize jours.

Les archives protègent la mémoire collective du refoulement et de l’oubli. Elles retracent l’histoire d’un peuple et façonnent son identité. Elles sont un point de repère digne d’être transmis aux générations à venir. C’est ainsi que l’art et la création artistique contribuent à cette noble mission.