Le porte-parole de l’armée russe, Igor Konachenkov, a annoncé de son côté que l’aérodrome militaire au sud de Jytomyr, à 150 km à l’ouest de Kiev, avait été mis hors service.
" Nous nous battrons jusqu’au bout ", a lancé mardi devant le parlement britannique le président ukrainien Volodymyr Zelensky. " Poutine aura beau poursuivre coûte que coûte son avancée à un prix effroyable, il est clair que l’Ukraine ne sera jamais synonyme de victoire " pour lui, a jugé de son côté Joe Biden. " Poutine peut éventuellement s’emparer d’une ville, mais jamais il ne pourra tenir le pays. "
Dans un entretien avec la chaîne américaine de télévision ABC, M. Zelensky a par ailleurs déclaré ne plus insister sur une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, une des questions invoquées par Moscou pour justifier l’invasion. M. Zelensky s’est aussi dit prêt à un " compromis " sur le statut des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine dont Vladimir Poutine a reconnu unilatéralement l’indépendance.
Une nouvelle colonne russe vers Kiev
Les Etats-Unis ont fait état mardi d’une nouvelle ligne russe avançant vers Kiev depuis le nord-est de la capitale ukrainienne, alors que la colonne principale des forces de Moscou venant du nord se trouve à l’arrêt depuis plusieurs jours. " Je voulais attirer votre attention sur le fait qu’ils (les Russes, ndlr) commencent à tenter d’avancer vers Kiev depuis le nord-est ", a dit un haut responsable du ministère américain de la Défense à des journalistes. " Nous estimons qu’ils sont à environ 60 km de la ville ", a-t-il précisé, sans être en mesure de dire combien de véhicules étaient concernés.
Selon ce responsable du Pentagone, les Russes " sont frustrés en provenance du nord ", d’où leur avancée vers Kiev n’a pas fait de grand progrès depuis plusieurs jours en raison de la résistance ukrainienne et de problèmes logistiques et d’approvisionnement. Il a évoqué la principale colonne russe de centaines de véhicules qui " n’a pas pu se rapprocher davantage que l’aéroport Gostomel ", à une vingtaine de kilomètres de Kiev, ainsi qu’une autre ligne qui est " bloquée à Tchernihiv ", à 150 km de la capitale.
Cette troisième colonne depuis le nord-est de la ville fait partie de " l’effort " de Moscou pour " encercler Kiev et la forcer à capituler ", a estimé ce responsable. " Comme ils n’ont pas fait les progrès géographiques que nous pensons qu’ils s’attendaient à faire, ils ont augmenté les bombardements de la ville par un mélange de missiles, roquettes, tirs d’artillerie et frappes aériennes ", a-t-il ajouté, avec comme résultat de plus en plus de civils touchés. " Ils renforcent la pression sur Kiev ", " nous pensons toujours que c’est l’un de leurs principaux objectifs ", a insisté le responsable américain. Il a par ailleurs fait état d’informations sur des " combats de rue " à l’intérieur de Kiev, qui demeurent " isolés ". " Nous estimons qu’il s’agit en grande partie d’éléments de reconnaissance ", dont l’objectif serait de " semer la peur et la confusion, et de tenter de préparer le terrain pour la suite ", a-t-il dit.