Alors que l’armée russe fait face à une résistance acharnée et inattendue de la part des Ukrainiens, le Pentagone a révélé lundi que Moscou a fait appel à des mercenaires syriens pour les engager dans les combats à l’intérieur des villes. Washington a critiqué cette éventualité, même si elle n’est pas confirmée à 100%. Le refus américain a été suivi mardi par la désapprobation de l’Onu et de la Chine qui ne voient pas d’un bon oeil l’apport de combattants étrangers, signe d’enlisement de l’offensive russe.
Des médias ont par ailleurs évoqué la présence en Ukraine de paramilitaires de la société russe Wagner. Des mercenaires de cette entreprise avaient aussi été déployés ces dernières années sur le théâtre libyen où des combattants syriens opposés en Syrie avaient aussi été envoyés pour soutenir les parties au conflit libyen.
Le Wall Street Journal avait rapporté dimanche que Moscou, qui a lancé une invasion de l’Ukraine le 24 février et a rencontré une résistance inattendue, avait commencé ces derniers jours à recruter des combattants syriens pour les utiliser dans la prise de contrôle des zones urbaines.
Un responsable américain avait par ailleurs affirmé au quotidien économique que certains combattants syriens étaient déjà en Russie, se préparant à rejoindre les combats en Ukraine.
Le Pentagone n’a toutefois pas de " visibilité parfaite " sur les personnes recrutées pour rejoindre l’offensive russe ou leur nombre, a reconnu M. Kirby.
La Russie est impliquée depuis 2015 dans le conflit syrien au côté du régime du président Bachar al-Assad. Des combattants étrangers sont par ailleurs déjà présents des deux côtés du front en Ukraine. L’homme fort de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, un ancien rebelle devenu allié du Kremlin, a partagé des vidéos de combattants tchétchènes en Ukraine et a déclaré que certains avaient été tués dans les combats.
De l’autre côté du front, des dizaines de milliers de volontaires ont rallié l’Ukraine pour rejoindre ses forces, selon le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
Avec AFP