Le président de la commission parlementaire des Finances, Ibrahim Kanaan, a expliqué à Ici Beyrouth que le texte relatif à la levée du secret bancaire, approuvé lundi en commission, prend en considération la transparence mais pose également des garde-fous et des limites.

La commission parlementaire des Finances et du Budget, qui s’est réunie en présence du vice-Premier ministre sortant, Saadé Chami, et du ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a approuvé lundi, après l’avoir amendé, le rapport de 30 pages qui avait été élaboré par la sous-commission ad hoc, en charge de l’examen du projet de loi modifiant la loi sur le secret bancaire.

Le président de la commission, Ibrahim Kanaan, a déclaré que le texte, tel qu’il a été approuvé "garantit la transparence et permet de lutter contre la corruption, le blanchiment d’argent, et la fraude fiscale".

Il a noté que le projet de loi ne vise pas à abolir le secret bancaire, mais à élargir les possibilités de poursuite judiciaire contre les contrevenants. Il a ajouté qu’il allait élaborer un projet de loi complet, qui prendra également en considération les amendements présentés lundi par l’Ordre des avocats de Beyrouth et la Banque du Liban. Le texte final, "empêchant toute sélectivité dans la levée du secret bancaire", sera examiné en séance plénière et constitue "un pas en avant", a précisé M. Kanaan.

Il a par ailleurs critiqué le fait que le gouvernement n’a toujours pas présenté au Parlement une étude à propos de l’unification du taux de change, attendue depuis avril dernier, ni un texte écrit relatif au "fonds pour le redressement" que le Premier ministre désigné, Najib Mikati, avait pourtant évoqué lors d’une précédente réunion de la commission des Finances.

Dans un entretien express à Ici Beyrouth, M. Kanaan a donné des précisions sur les travaux de la commission, lundi, dénonçant "le désordre gouvernemental" dans le traitement des dossiers financiers. Il a expliqué que le texte relatif à la levée du secret bancaire prend en considération la transparence mais pose également des garde-fous et des limites.